Objet du mois

Chaque mois, l’Ecomusée Creusot Montceau vous propose de découvrir un objet de ses collections, curieux, insolite et rare.

Février 2024

En ce mois de février, nous vous proposons de découvrir une bricole en grès s’inspirant du Lion de Belfort.
Une « bricole » était une production réalisée en cachette par des ouvriers sur leur temps de travail avec les outils et les matériaux de l’Usine. Cette pratique, bien qu’illicite, était tolérée par la Direction – il était simplement interdit de se faire prendre !

Ici, nous sommes en présence d’une tirelire qui a pu être fabriquée dans l’ancienne usine Colesson d’Écuisses. Située non loin de l’étang du Longpendu, cette usine s’était spécialisée à la fin du XIXe siècle dans la production de tuyaux en grès.

Elle a été réalisée d’après le Lion de Belfort, œuvre du sculpteur alsacien Auguste Bartholdi qui commémore la résistance héroïque de la ville de Belfort, seule partie de l’Alsace à avoir été laissée à la France suite à la guerre franco-prussienne de 1870-1871.

Septembre 2023

En ce mois de septembre, l’Écomusée Creusot Montceau participe à la manifestation régionale Patrimoines Écrits en Bourgogne Franche-Comté, cette année sur le thème du voyage, en vous présentant Voyages dans les Alpes. Ce livre fait partie de la bibliothèque des Ingénieurs civils de France, conservée à l’Écomusée.

Son auteur, Horace-Bénédict de Saussure (1740-1799) est un naturaliste et géologue suisse considéré comme le fondateur de l’alpinisme.

Alors que le sommet du Mont-Blanc est encore inexploré, il se passionne pour les expéditions et tentatives pour y parvenir. Il est d’ailleurs le troisième homme à atteindre ce sommet. Il fait des Alpes son terrain de recherche, élaborant un ambitieux programme comprenant géographie, géologie, minéralogie, physique, météorologie, hydrographie et naturalisme.

Cet ouvrage, publié en quatre volumes de 1779 à 1796, relate les différentes expéditions de l’auteur, et témoigne de ses observations scientifiques. Il reflète aussi son amour de la montagne, évoquant la beauté et les dangers des lieux, la vie des Savoyards, les légendes locales, mais aussi les débuts du tourisme de masse et les inquiétudes de Saussure sur ses conséquences pour l’avenir du massif.

La planche présentée ici illustre le récit d’une des expéditions de l’auteur pour atteindre le sommet du Mont Blanc, restée infructueuse.

À la fois récit de voyage et recueil scientifique, mêlant nature et science, cet ouvrage est désormais une référence sur la montagne.

Août 2023

En ce mois d’août, nous vous proposons de découvrir un pastel de l’artiste Dupetit. 🎨

Artiste parisien du 20ème siècle, issu de l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs, il pratique les métiers de décorateur pour des établissements scolaires et des mairies. Il produit des affiches publicitaires. Il fabrique des meubles à la commande pour une clientèle parisienne.

Sa sensibilité d’artiste pose un regard assuré sur la beauté des choses de la vie courante. A travers ses peintures, ses pastels ou ses sanguines, il nous révèle toute la poésie de jardins colorés ou de paysages locaux. Mais c’est la sensation éprouvée du bonheur des choses simples que l’on ressent en regardant ses scènes de la vie quotidienne ou de la maison de sa belle-famille située dans le quartier du Rouvrat à Montceau-Les-Mines.

Inversement, le pastel exposé est extraordinaire au titre qu’il sort complètement des habitudes picturales de l’artiste.

Dans cette figuration d’un paysage minier se joue toute l’histoire des travailleurs avalés par l’usine. Il s’agit de la même vue lointaine de la plaine Montcellienne déjà représentée à la sanguine. Mais cette fois, des brumes blanches viennent fausser les distances, laissant apparaître quelques toitures. Un peu plus loin comme horizon final émerge la sombre usine crachant ses fumées noires et masquant un ciel identique aux brumes terrestres.

Enfin, et surtout, au premier plan, de minuscules silhouettes humaines allongées par leurs ombres semblent marcher péniblement sur un chemin invisible. Au pied des machines infernales, elles apparaissent d’autant plus vulnérables et fragiles comme fuyant le monstre, cachées par les brumes lumineuses.

Juillet 2023

Le musée de l’Homme et de l’Industrie présente au 1er étage une partie de sa collection de cristaux afin de rappeler l’existence de la Manufacture des cristaux de la Reine en activité de 1787 à 1832.
Ce vase de forme Médicis en cristal violet taillé tout droit sorti de nos réserves pourrait avoir été fabriqué au Creusot. L’écomusée possède dans ses collections, un autre vase similaire en cristal de même forme, même gabarit et avec les mêmes décors taillés produit au Creusot à la fin du 18e, début 19e siècle.  La panse de ce vase est ornée de pointes de diamant et de côtes plates, son pied carré présente une étoile rayonnante à pointe taillée sur la base. Sa couleur violette est obtenue grâce à l’ajout d’oxyde de magnésium dans sa composition.
Le cristal est composé de silice (sable extrêmement blanc, fin et pur), d’oxyde de plomb (qui donne au cristal sa luminosité, sa densité et sa sonorité), de potasse (qui apporte la brillance) et de groisil (morceaux de pièces en cristal broyés qui favorisent la fusion du cristal).
Un vase dit Médicis est un vase à panse galbée, au rebord évasé, posé sur un piédouche. Il doit son nom à une Antique de la collection de la famille Médicis au XVe siècle. Lorsqu’il est dépourvu d’anses, comme dans notre cas, on parle de vase campane, qui vient du latin « campana » qui signifie « cloche ». En effet, son nom est lié à sa forme qui évoque une cloche retournée.
Vase dit Médicis
© Collection Ecomusée Creusot Montceau

Juin 2023

La fin du XIXème et le début du XXème siècle voient l’apparition d’un mode d’éclairage portatif et puissant, la lampe à acétylène

Celle-ci fonctionne grâce à une réaction chimique entre le carbure de calcium et l’eau. Le carbure de calcium est produit industriellement à partir de calcaire et de coke chauffé à des températures de l’ordre de 3 000 °C.

Le compartiment inférieur de la lampe est rempli de «cailloux» de carbure de calcium, tandis que le niveau supérieur contient de l’eau. Grâce à un système de molette, celle- ci s’égoutte lentement sur le carbure, entraînant un dégagement d’acétylène gazeux à très haute température. Ce gaz est dirigé vers une buse puis un brûleur, qui permet l’allumage du gaz et la production d’une lumière très vive.

Ces lampes équiperont des véhicules, avant l’apparition de moyens d’éclairage électriques, mais également des réverbères, des usines et des mines. Cette source lumineuse, permettant de travailler plus tard contribuera au développement de l’industrie. Aujourd’hui, les leds les remplaçant et la production de carbure se faisant rare, seuls quelques adeptes de la spéléologie les utilisent encore.

© Collection Ecomusée Creusot Montceau

Mai 2023

Depuis l’Antiquité, l’Homme a confectionné des appareils lui apportant praticité et confort. Les évolutions technologiques ont permis, au fil des siècles, de faire évoluer la salubrité des intérieurs et d’améliorer le bien-être.
Le développement de la médecine voit apparaître des mesures d’hygiène préventives et, par conséquent, de nouveaux objets.

Parmi les différents appareils apportant ce confort de vie, on peut noter les chaufferettes à eau. Le remplacement progressif des cheminées à bois par des fourneaux et cuisinières transforme les sources d’énergie. Auparavant alimentées par des braises, les chaufferettes en céramique sont désormais remplies d’eau chaude.
Ces nouveaux modes de chauffage à eau sont plus sûrs. Ils écartent tout risque d’incendie et évitent les émanations toxiques des fumées de charbon et de braise. Utilisées à tout moment, les chaufferettes permettaient, entre autres, de chauffer les draps d’un lit en quelques minutes.

Chaufferette_MHI_2023
© Collection Ecomusée Creusot Montceau

Avril 2023

Depuis 1996, la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail est organisée le 28 avril.

La question de la prévention des accidents du travail est une préoccupation née de la révolution industrielle et des dangers auxquels ont été très tôt exposés les travailleurs : blessures liées à l’utilisation de machines, brûlures, chutes, expositions aux produits chimiques…

Si de nos jours les affiches de prévention misent souvent sur l’humour pour délivrer leur message, à leurs débuts, celles-ci étaient volontiers moralisatrices et culpabilisantes, mettant l’accent sur la responsabilité de l’ouvrier en cas d’accident. Ces documents représentent aujourd’hui un véritable panorama de l’évolution des conditions de travail depuis le XIXeme siècle.

L’affiche de prévention des risques joue aujourd’hui encore un rôle important au sein du monde du travail. En 2009, l’exposition « Attention, risques »de l’Ecomusée Creusot Montceau, en partenariat avec L’Institut National de la Santé et de la Sécurité a exploré les différents aspects de cette problématique toujours actuelle.

Affiche prévention
© Ecomusée Creusot Montceau

Mars 2023

En ce mois de mars, l’écomusée vous propose de découvrir un radiateur parabolique.

La marque Calor crée les premiers modèles en 1920. Ils étaient constitués par des fils de résistance spéciale enroulés sur des tubes en isolant réfractaire, ici en céramique. Sous l’action du courant, les tubes rougissent. La parabole autour fait alors office de réflecteur pour diffuser la chaleur dans la pièce. Leur forme était longuement étudiée pour obtenir le plus haut rendement et être maniable.

Les catalogues de vente de l’époque en faisaient la promotion mettant en avant leur stabilité, leur « bel aspect » et leur facilité de démontage. « Ils sont élégants, propres et hygiéniques, ne dégagent aucun gaz, aucune odeur, aucune poussière et n’assèchent pas l’air ».  Précisant qu’ils étaient sans danger, ils vantaient leur capacité à se mettre immédiatement en service, sans aucune préparation, et à chauffer une maison entière !

Aujourd’hui, beaucoup de ces radiateurs sont réutilisés en lampe décorative.

© Ecomusée Creusot Montceau

Février 2023

Pour ce mois de février, nous vous proposons deux objets du mois ! Il s’agit de deux carreaux de pavement réalisés en terre cuite à la fin du XIXème siècle.

Vous remarquerez qu’ils ont une petite particularité : on remarque sur ces carreaux des empreintes de pas laissées par inadvertance. On parle de marques fortuites, réalisées avant la cuisson de l’objet, au moment où l’argile est encore crue.

On retrouve ce type de traces à de nombreuses époques ! C’est ainsi que des fragments de tuiles plates de l’époque gallo-romaine, présentant des empreintes d’animaux domestiques, d’élevage ou encore des traces de pas humains, ont été découvertes.

Arriverez-vous à reconnaître quels « animaux » ont laissé leurs empreintes sur ces deux carreaux ?

© Service Ecomusée Creusot Montceau

Novembre 2022

En ce mois de novembre, l’écomusée Creusot Montceau vous présente une cocotte en tôle pliée réalisée au marteau pilon.

Ce pliage de tôle façon origami est accompagné d’une note manuscrite indiquant « Produit d’une gageure au Creusot. Les ouvriers métallurgistes ayant été mis au défit (sic) de produire au travail des hauts fourneaux quelque petit objet de ce soit. 1865 »

Le savoir-faire des ouvriers du Creusot était reconnu et leur maîtrise de leurs outils leur permettait des tours de force tels que casser une noix au marteau pilon sans en abîmer le fruit ou boucher une bouteille de vin sans la casser, ainsi qu’en témoigne l’ouvrage « Le tour de France par deux enfants : devoir et patrie, livre de lecture courante, cours moyen ».

De tels défis mettaient en valeur les compétences des ouvriers et les incitaient à toujours s’améliorer. Ils s’apparentent également aux « bricoles », ou travail à la perruque, qui consistait à réaliser sur son temps de travail des objets destinés à une utilisation personnelle. Cette pratique, bien qu’illicite, était tolérée par la hiérarchie.

Cette cocotte présente un degré de complexité tel qu’elle serait aujourd’hui bien difficile à reproduire à cette échelle.

© Service Ecomusée, Daniel Busseuil

Octobre 2022

En ce mois d’octobre, l’Ecomusée Creusot Montceau participe à la manifestation régionale Patrimoines Ecrits en Bourgogne Franche-Comté en vous présentant deux volumes de la bibliothèque des Ingénieurs civils de France, conservés à l’Ecomusée, intitulés « Revue de l’exposition universelle de 1867 ».

Dans cet ouvrage, plusieurs ingénieurs présentent les dernières avancées dans les domaines de l’industrie du fer, de l’agriculture ou des mines à partir des objets et machines exposés en 1867 à Paris, sur le champ de Mars. Un volume regroupe les textes des auteurs, l’autre les planches avec illustrations, plans et schémas.

La planche présentée ici reprend les lampes de mineurs exposées par les entreprises, illustrant un texte de l’ingénieur Ed Grateau sur l’éclairage des mines à grisou. L’auteur, qui note la dangerosité du métier de mineur confronté au risque d’explosion, y détaille les derniers progrès dans le domaine des moyens d’éclairage et des détecteurs de grisou.

Si le volume de planches permet de publier des plans très détaillés, le volume de texte est également illustré de dessins plus modestes : ouvert au chapitre sur la distillerie, il présente des reproductions d’alambics, comme l’alambic Veillon utilisé pour la réalisation d’eau-de-vie de Cognac.

Les expositions universelles, vitrines des réalisations industrielles des participants, étaient ainsi l’occasion de nombreuses publications (rapports du jury, livres d’or, etc.) qui permettent aujourd’hui de rendre compte des avancées de l’industrie au fil du temps.

Septembre 2022

En ce mois de rentrée des classes, l’Ecomusée Creusot Montceau vous présente un accessoire indispensable à tout écolier : un cahier !

Cet objet a appartenu à Benoît Perrot, élève à l’école spéciale Schneider en 1893.

Les écoles Schneider de filles et de garçons ouvrent en 1837 afin d’améliorer la formation générale des enfants du personnel. Quelques années après la loi Guizot de 1833, c’est donc l’usine qui prend en charge l’instruction des enfants.

En 1883 est créée l’Ecole Spéciale Schneider, destinée à former des ouvriers qualifiés pour leurs usines. Le programme était orienté vers l’apprentissage du métier et des techniques : dessin industriel, sciences pratiques, mélangés avec des cours plus généraux (géographie, histoire, arithmétique…).

La couverture de ces cahiers de devoir reprend la statue de la Reconnaissance, érigée en l’honneur de Eugène Ier Schneider, montrant l’omniprésence du patron dans la vie des ouvriers dès leur enfance.

Dans ce cahier d’écolier de 1893, l’une des pages nous montre le cours de mécanique du 4 mars 1893, consacré à l’étude et à la « description du marteau pilon de M. Bourdon ». Un schéma très détaillé réalisé à la plume est accompagné d’un texte décrivant le fonctionnement de la machine.

Vous remarquerez le commentaire du maître d’école qui juge sévèrement le travail de son élève : « écriture faite au galop » …

© service Ecomusée, D. Busseuil

Août 2022

Cette médaille commémore la tournée promotionnelle de l’avion Air France “La Caravelle” de la société Sud Aviation, organisée du 18 avril au 25 juin 1957 à travers le monde.

Cette médaille gravée par Raymond Joly présente sur une face, un avion en vol dans un ciel étoilé avec un lever de soleil et une girouette indiquant les dates du vol, au verso une carte géographique de l’itinéraire emprunté par la Caravelle. L’océan est symbolisé par le dieu Neptune, et tout autour en légende circulaire se trouvent les noms des villes visitées.

Cette médaille a été attribuée à M. et Mme Charles Schneider : l’importance du groupe Schneider en France à cette époque justifie la présence du couple Schneider à bord de ce vol de promotion.

L’entreprise Schneider était un partenaire incontournable des principaux acteurs de la filière aéronautique française : Schneider était non seulement l’un des plus imposants groupes industriels français de réputation mondiale, mais également l’un des plus anciens et des plus prestigieux avec un savoir-faire et une expérience dans la fabrication de très nombreux types de matériels. Charles Schneider se voit reconnaître par Charles de Gaulle comme “Pilote de l’activité nationale”.

Les Caravelles (ce nom faisant référence au navire de Christophe Colomb, découvreur de l’Amérique) desservaient l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Le général de Gaulle en fait son avion présidentiel dès 1958. Il déclare d’ailleurs : « la rapide, la sûre, la douce Caravelle », phrase utilisée comme slogan par Sud-Aviation. Les caravelles sont retirées de la flotte d’Air France en 1978, remplacées par le Boeing 737.

La Caravelle SE 210 est un avion de ligne biréacteur, destiné aux itinéraires court et moyen-courriers, produit entre 1958 et 1973 par la société française Sud-Aviation. Premier biréacteur civil au monde produit en série, il présente la caractéristique, innovante pour l’époque, d’avoir les moteurs placés à l’arrière du fuselage et non dans les ailes.

© Manon Mauguin

Juillet 2022

Pour ce mois de juillet, l’Ecomusée s’installe au bord de l’eau pour une partie de pêche à l’étang de Montchanin.

Cette photographie, divisée en deux images presque identiques, est présentée avec son appareil de lecture, un stéréoscope de Holmes. Ces photographies stéréoscopiques, qui commencent à se développer dans les années 1850, permettent de donner une impression de relief lorsqu’on les regarde à travers l’appareil.

Plusieurs types de stéréoscopes ont été développés : Wendell Oliver Holmes conçoit le sien vers 1861 sans déposer de brevet pour qu’il soit commercialisé à moindre coût. Sa production durera ainsi plusieurs dizaines d’années.

Quant à cette partie de pêche, on estime qu’elle date du début des années 1900, bien que son photographe ne soit pas connu. Elle est prise à l’étang de Montchanin, sur l’allée dite « des Soupirs ».

Au XIXème siècle, les bateaux qui circulent sur le canal du Centre traversent directement l’étang de Montchanin : la digue que l’on voit sur la photographie sert alors de chemin de halage. En 1829, le canal est établi à gauche de la digue, cette dernière est alors rehaussée et plantée d’arbres. Elle devient ainsi un lieu prisé des pêcheurs et des promeneurs. Son nom « d’Allée des Soupirs » fait d’ailleurs probablement référence aux amoureux qui viennent s’y promener.

© Service Ecomusée, reproduction D. Busseuil

Juin 2022

En ce mois de juin, à l’occasion de la réouverture du jardin de la Villa Perrusson, l’Écomusée Creusot-Montceau vous propose de découvrir un objet représentatif de la démarche publicitaire de la société Perrusson-Desfontaines .
Les Perrusson-Desfontaines, sont des industriels céramistes à la tête de plusieurs fabriques de tuiles, briques et carreaux de pavement. Ils ont fait de leur demeure d’ Écuisses, construite à la fin du XIXe siècle et située à proximité immédiate de l’usine, un véritable catalogue publicitaire de leurs productions céramiques, grâce à ses nombreux décors de façade et de toiture.
Cette palette échantillon permettait de proposer au client potentiel une gamme d’émaux déclinables sur les différents produits choisis; tuiles, briques, éléments de construction ou de décoration. Le client pouvait ainsi personnaliser sa commande.
Un bas relief à figure féminine de style néo-classique en terre cuite non émaillée en occupe le centre, encadré par un décor de colonnes ioniques à volutes. Autour, comme sur une palette de peintre, sont disposées 18 nuances d’émaux stannifères, produits à partir d’oxyde d’étain. Ces émaux permettaient de protéger la terre cuite, tout en y apportant couleur et brillance. A la manière d’une brochure publicitaire actuelle, on trouve sur cette palette échantillon le monogramme et le nom de la société ainsi que son adresse.

© Ecomusée Creusot Montceau

Mai 2022

Durant le mois de mai, en clin d’œil à la Fête du travail aussi dénommée Journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs, l’Ecomusée Creusot Montceau vous propose de découvrir deux communiqués de grève du bassin minier de Blanzy.

 

Ces deux tracts ont été diffusés par le Comité Central de grève des Houillères de Blanzy le 26 novembre 1947.

Ils font état d’une grève générale suite aux votes des ouvriers et appellent à une manifestation de l’ensemble de la population. Les revendications affichées sont avant tout salariales et financières.

Ces documents témoignent localement des grèves nationales de l’automne 1947. Provoquées par l’inflation, qui rend la vie de plus en plus chère, elles rassemblent syndicalistes et communistes dans les secteurs industriel, ferroviaire et minier. Elles mêlent revendications économiques et objectifs politiques dans un contexte de Guerre froide naissante.

 

Dans le bassin montcellien, ces grèves se déroulent du 25 novembre au 9 décembre. Elles annoncent la grève des mineurs de 1948, également nationale. Cet épisode, reprenant des revendications similaires mais plus violent, a marqué durablement la mémoire ouvrière.

© Ecomusée Creusot Montceau

Avril 2022

Cet objet est un dépôt de l’Hôtel-Dieu du Creusot : un moule à suppositoires à chaud. Pour le réaliser, du beurre de cacao était mélangé avec une poudre en un médicament actif. En laiton, il s’ouvre en 3 parties, sur les côtés, grâce à un système de vis.

  • A découvrir dans le hall du musée de l’Homme et de l’Industrie durant tout le mois d’avril.
© Ecomusée Creusot Montceau, Morgane Moello