Servies par des tirages poussés à plusieurs milliers d’exemplaires et sujettes à réimpressions successives, les productions de Bernard Chadebec trouvent leur place sur les parois des ateliers, à proximité des machines et dans tous les lieux à risques fréquentés par les salariés quels que soient leurs statuts : employés, ouvriers, artisans, manœuvres, opérateur, techniciens, ingénieurs, etc.
Inspiré parfois par ceux qu’il considère comme ses pairs, tels Picasso, Léger, Magritte et Savignac, il s’attache à décomposer une situation dangereuse pour se concentrer sur les risques qu’elles présupposent. Il déculpabilise le lecteur et joue sur des registres variés où l’humour a toute sa place, favorisant ainsi une large propagation de messages qui préconisent la prévention et la recommandation. Leur succès est tel que nombre d’entre elles figurent toujours au catalogue de l’INRS, et quand elles ne sont plus affichées sur les lieux de travail, elles font le bonheur des collectionneurs et des Ecoles d’art plastiques où le travail de Bernard Chadebec, devenu œuvre de référence, est étudié.
- de juillet à novembre 2016
Détourner Chadebec
Michel Delacroix, enseignant au lycée du bois de Moirans-en-Montagne, confie à ses étudiants de DMA (diplôme des métiers d’arts) le soin de rebondir sur l’iconographie des affiches de sécurité créées par Bernard Chadebec pour la réinvestir avec distance, humour et créativité. Cette prise de recul, qui n’exclut pas l’irrévérence, s’inscrit pleinement dans une démarche pédagogique axée sur la création contemporaine.
Les productions conservent la forme des affiches originelles tandis que le contenu procède du retournement ou du décalage. Seule une sélection des travaux, établie par un jury au regard de la pertinence des propositions, est présentée au public.
- de juillet à novembre 2016